une petite bio: Freud par Mathieu

Publié le par Mlle Lacroix

Freud

 

 

 

Freud a été considéré comme un obsédé sexuel. Et il l’assumait, sachant bien qu’on lui reprochait cela car il avait découvert que tout le monde en était un.

Ce qu’on ne sait pas, c’est que les idées de Freud n’ont pas été affirmées sur de simples délires, et d’ailleurs, on les exagère trop. Freud ne nous dit pas que nous sommes des bêtes, mais que nous avons tous au plus profond de nous un coté « bestial » (le Ça). Et aussi un coté « pur » (le Surmoi).

Bien sur, de nombreuses personnes ont été choquées, et, dans leur orgueil, n’acceptaient pas que des pulsions sexuelles cachées et qu’ils ne contrôlaient pas puissent exister. Leur vanité de s’affirmer pur ne changea rien : même s’ils en décidaient autrement, ils avaient eux aussi un Surmoi, comme tout le monde. Libre à eux de se cacher la tête dans le sable.

Freud savait bien que ses idées allaient déranger, et essayait de les confronter à d’autres, moins choquantes. Il écrivit ainsi dans 5 leçons sur la psychanalyse :

 « La première découverte à laquelle la psychanalyse nous conduit, c’est que, régulièrement, les symptômes morbides se trouvent liés à la vie amoureuse du malade; elle nous montre que les désirs pathogènes sont de la nature des composantes érotiques et nous oblige à considérer les troubles de la vie sexuelle comme une des causes les plus importantes de la maladie.

Je sais que l’on n’accepte pas volontiers cette opinion. Même des savants qui s’intéressent à mes travaux psychologiques inclinent à croire que j’exagère la part étiologique du facteur sexuel. Ils me disent : Pourquoi d’autres excitations psychiques ne provoqueraient-elles pas aussi des phénomènes de refoulement et de substitution? Je leur réponds que je ne nie rien par doctrine, et que je ne m’oppose pas à ce que cela soit. Mais l’expérience montre que cela n’est pas. L’expérience prouve que les tendances d’origine non sexuelle ne jouent pas un tel rôle, qu’elles peuvent parfois renforcer l’action des facteurs sexuels, mais qu’elles ne les remplacent jamais. Je n’affirme pas ici un postulat théorique ; lorsqu’en 1895 je publiai avec le Dr J. Breuer nos Études sur l’hystérie, je ne professais pas encore cette opinion! ; j’ai dû m’y convertir après des expériences nombreuses et concluantes. Mes amis et mes partisans les plus fidèles ont commencé par se montrer parfaitement incrédules à cet égard, jusqu’à ce que leurs expériences analytiques les aient convaincus. L’attitude des malades ne permet guère, il est vrai, de démontrer la justesse de ma proposition. Au lieu de nous aider à comprendre leur vie sexuelle, ils cherchent, au contraire, à la cacher par tous les moyens. Les hommes, en général, ne sont pas sincères dans ce domaine. Ils ne se montrent pas tels qu’ils sont : ils portent un épais manteau de mensonges pour se couvrir, comme s’il faisait mauvais temps dans le monde de la sensualité. Et ils n’ont pas tort ; le soleil et le vent ne sont guère favorables à l’activité sexuelle dans notre société; en fait, aucun de nous ne peut librement dévoiler son érotisme à ses semblables.  »  (leçon 4)

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F
ben décidément, t'y tiens à ton Freud
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